Reunion secrète à Montpellier
C'etait samedi dernier (le 13 pour être précis) à Montpellier que les 7 du Klub homonyme au nombre précité s'étaient donnés rendez-vous pour l'une de leurs ultimes réunions sous le manteau... Et le secret avait du être bien gardé car ils ne furent rejoints que par une petite moitié de salle (la salle Victoire 2 pour continuer à être précis) au premier abord frileuse mais vite conquise.Ouvrant sur une mise en bouche avec une courte intro de chaque membre ponctuée par la chanson titre de l'album, tous vinrent se positionner à l'image de la pochette sur un banc nonchalamment posé sur scène, les choses sérieuses pouvaient enfin commencer.
Sur scène s'exprimèrent seuls ou en groupe, un James Delleck bougeant sur scène tel un Spider-man sous acide, un Cyanure sans ses lunettes affolant de précision et qui a fait craquer les filles et les orthophonistes, un Jouage rassurant et très présent, un Fuzati un peu en dessous de son niveau mais très actor studio dans son rôle de méchant en prise avec le public (en espérant qu'il joue toujours un personnage, sinon ce serait pathétique...), un Fredy K grandi d'une perruque afro 70s pour le style ; un Baste, toujours à l'aise en tant que le meilleur pote de tout le monde, sapé au millimètre (et qui a offert sa petite exclu, son morceau avec Pedro Winter...). Sans oublier Detect, toujours emotionless, qui a continué le show par un set très bon mais trop vite écourté par une disparition de public à la David Copperfield.
Mais le concert tel un magasin de bikinis avaient des hauts et de bas. Pas la peine de s'aventurer sur les qualités spécifiques de chaque mc dont il faut laisser l'appréciation à chacun (car après tout chacun ses goûts) ; et puis tout le monde a fait une bonne prestation... C'est plutôt dans la forme et la programmation qu'on reste dubitatif. Et oui, car les quelques chansons du disque ne permettant pas de remplir le temps requis, chacun s'est exprimé y allant de sa popote perso parfois synthétiquement affublée de refrain pour l'occasion à la gloire du Klub des 7. Et même si l'on adhère a chacun des titres proposés, il est dur pour un public de mélanger la bière et le saucisson des Svinkels avec les circuits imprimés de Gravité Zero ou les mercredis après-midi pluvieux de Fuzati tant les propos, les messages et les productions ont peu en commun. Les ruptures de style, égarèrent parfois le public qui passait du simple hochage de tête au pogo en quelques secondes.
Mais trêve de pinaillage, toutes ces chansons ont permis toutefois d'assurer un spectacle d'une longueur respectable et d'une qualité non négociable. Et on se dit, que les disparités, les ruptures et les différences de ton c'est peut être ça, le Klub des 7, un regroupement de potes un peu tous différents mais qui veulent quand même s'amuser ensemble à l'abris des regards indiscrets, et tant pis à ceux qui n'adhère pas, c'est un club privé après tout. On attend le 8 avec impatience...
L'avis de Trauma, président :
Comment donner son avis sur un concert, sur un collectif de 7 rappeurs, lorsque l’un d’entre eux vous énerve passablement, et qu’un autre vous fascine?
Fuzati, le rappeur de Versailles au slogan adorable –« Baise les gens »-, producteur de cet album ad hoc aux beats tres 90’s, est odieux à souhait sur scène. Rôle de composition ou pas, l’homme masqué insulte certains spectateurs –en impro ceci dit – et fait des doigts d’honneur. Pas bien.Diamétralement à l’opposé dans mon cœur et mon estime, LE Gérard Baste, pape du cool, roi de la scène, dieu du style mais stagiaire en danse (on peut pas tout avoir) dynamitait la salle avec ses morceaux du Svink’, redonnait le sourire aux sceptiques et soutenait ses amis sur scène. Je l’aime.
Les 4 autres rappeurs, efficaces et propres sur eux, et le DJ, aussi expressif que Steven Seagal dans un film d’amour, contribuent à offrir un spectacle agréable mais loin du génie.
Le président a parlé.
Plus de photos du concert sur le blog d'Issue
6 commentaires:
MAIS le sex-appeal de Fuzati n'a rien à voir avec celui de Gerard.
Fuzati 1, Gerard 0.
La carriere et l'experience non plus.
Quand le président parle, on l'écoute.
Et en plus il est beau.
Les 4 autres rappeurs, efficaces et propres sur eux, et le DJ, aussi expressif que Steven Seagal dans un film d’amour, contribuent à offrir un spectacle agréable mais loin du génie.
Le Dj s'appelle Detect. son nom aurait mérité d'être écrit je pense.
T'es dur avec lui.
Les textes de Fuzati sont magiques, ils dépassent le cadre du hip hop. les textes des autres sont juste "ok".
les showman c'est sympa, mais je préfère le fond sur la forme. Un mec qui sourrit ou qui se donne à fond ça ne me suffit pas.
Je les aime tous, ou presque.
Non sérieusement je suis pas du tout objective, je sais, mais je les aime quand même.
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